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    Je crois que ce rendez-vous chez le psy m’a fait du bien, car je me suis sentie mieux cet après-midi, nonobstant l’oubli de mon demi-anxiolytique à l’heure du repas; j’ai même pu prendre le bus jusqu’à Carrefour. Je m’étais habillée en Dark gothic, haut noir en résille par dessus un tee shirt à manches longues, jupe longue de velours noir, bracelet à chaînes, tour de cou gothique noir, Dr Martens noires et même crayon noir sous les yeux, style Des filles en noir de Jean Paul Civeyrac ou jeune sorcière dansThe Craft, histoire de faire peur et de dissuader quiconque de m’aborder. J’ai pris également mon air fermé, buté, boudeur, pour être vraiment sûre que tout le monde comprenne que je n’étais pas d’humeur à me faire draguer, importuner ou autre. L’anxiété qui me tenaillait depuis trois jours, provoquant tremblements, pâleur et m’obligeait à aller aux toilettes sans arrêt, s’est peu à peu estompée, tandis que, assise par terre dans l’autobus, faute d’avoir trouvé une place libre, je me laissais bercer par le mouvement du véhicule.

     

    Je m'étais vêtue ainsi après qu'un connard de quinqua barbu s'était permis de me "faire des papouilles" sur mon lieu de travail. J'avais peur tout le temps après ça. J'ai lu quelque part que s'habiller en noir éloignait les gens, c'était exactement ce que je voulais à ce moment là. Mon psy (l'un d'eux en fait) parlait de "burqa symbolique". Je voulais être intouchable et inabordable. Juste le temps de me remettre de ces gestes déplacés.


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  • Commentaires

    1
    Mardi 12 Juillet 2016 à 10:43

    je me laissais bercer par le mouvement du véhicule.

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